France : Les ventes de parfums renouent avec les niveaux d’avant la pandémie

Selon la société d’études de marché, les ventes de parfums en France ont augmenté de 20% entre janvier et août 2022. Un rythme bien supérieur à celui de l’ensemble de l’année 2021 où les ventes avaient progressé de 11%, pénalisées par les confinements successifs du premier semestre. La progression est d’ailleurs spectaculaire si on la compare à la même période en 2021.

Hausse de 4% par rapport aux niveaux de 2019

Pour The NPD Group, ces chiffres confirment l’importance des parfums sur le marché de la beauté sélective en France, dont ils constituent la clef de voute. Il s’agit par ailleurs de la première catégorie phare du secteur à renouer avec les niveaux précédant la pandémie, avec des ventes en hausse de 4% en valeur par rapport à la période de janvier à août 2019.

Si tous les segments contribuent à ces résultats positifs, les consommateurs montrent une préférence pour les jus plus concentrés. En effet, les ventes d’eaux de parfum ont bondi de 23% par rapport à la même période de l’année dernière et sont en augmentation de 12% par comparaison avec 2019.

Encore plus concentrés les extraits/parfums progressent de 60% par rapport à 2021 et de 168% si l’on compare les ventes sur la même période de huit mois en 2019.

Cela confirme l’intérêt croissant des consommateurs pour ces fragrances réputées pour leur tenue, mais également plus chères.

Montée en gamme du marché

The NPD Group observe d’ailleurs une évolution de plus en plus marquée des préférences des consommateurs pour les senteurs et les collections de haut de gamme. Pour la période de janvier à août, les ventes de parfum au détail d’une valeur de 100 euros et plus augmentent de 74% par rapport à 2021 et de 177% par rapport à 2019.

Ces fragrances dites « premium » représentent 19% des résultats du segment des parfums du circuit sélectif en 2022, contre 11% en 2019. Ce goût pour les jus plus concentrés et des gammes de produits ultra-premium s’est traduit par une augmentation de 5% du prix moyen des parfums sélectifs - à 68,30 euros - pendant les huit premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2021.

« Les bons résultats des parfums sur le marché de la beauté sélective sont une nouvelle très positive, pour les marques comme pour les distributeurs. Ils sont favorisés par l’attrait toujours plus fort des parfums, avec des consommateurs qui se tournent vers des produits plus qualitatifs. Malgré une situation économique incertaine et ses conséquences sur le pouvoir d’achat, le parfum s’inscrit dans une approche holistique du bien-être dans laquelle les consommateurs continuent d’investir », estime Mathilde Lion, Expert Beauté Europe chez The NPD Group.