En parallèle du lancement, par la FEBEA et le Service d’information du Gouvernement, d’une campagne de sensibilisation aux bons gestes d’économie d’énergie dans la salle de bain, un sondage OpinionWay [1] indique qu’une large majorité de Français considère avoir adopté des écogestes dans la salle de bain. Toutefois, une partie non négligeable des personnes interrogées souligne qu’il s’agit de nouvelles habitudes pas toujours faciles à prendre et plutôt secondaires par rapport à d’autres pièces de la maison.
Des écogestes couramment pratiqués
Ainsi, au moins 8 Français sur 10 se déclarent concernés par le sujet, et perçoivent les écogestes dans la salle de bain comme ayant un impact positif réel sur l’environnement (84%).
Les actions les plus courantes adoptées dans la salle de bain concernent :
la lutte contre le gaspillage de l’eau (74% disent y être systématiquement attentifs),
le tri des déchets dans la salle de bain (69%),
le dosage plus raisonné des produits utilisés (61%)
et le fait de couper les emballages pour récupérer du produit et gâcher le moins possible (50%).
En matière de consommation d’eau, 81% des Français ont l’habitude de réduire la durée de leurs douches, et 86% de couper l’eau lorsqu’ils se savonnent ou se shampouinent. 60% déclarent utiliser un économiseur d’eau installé sur leur robinetterie.
Motivations écologiques
Malgré un contexte inflationniste pouvant inciter à rechercher des économies d’énergie pour des raisons financières, les motivations environnementales priment.
Ainsi, 62% des interviewés coupent l’eau pendant qu’ils se lavent les dents pour être respectueux de l’environnement, tandis que 48% le font pour réduire leur facture d’énergie. Concernant le savonnage lors de la douche, la conscience écologique motive 57% des Français, tandis que 48% sont mus par des raisons financières.
Réticences et des différences générationnelles
S’ils sont jugés importants, ces gestes font néanmoins l’objet de quelques résistances : 4 Français sur 10 jugent ainsi que ces gestes sont secondaires par rapport aux pratiques à adopter dans le reste de la maison, telles que la gestion du chauffage ou le fait d’éteindre les box internet, les télévisions ou les ordinateurs (40%). Un tiers des Français exprime par ailleurs des difficultés à adopter ces habitudes (33%) et les perçoit comme étant davantage synonymes de contraintes que de convictions (31%).
Le sondage laisse également apparaître un décalage entre les générations. Certaines actions sont réalisées avec davantage d’assiduité par les Français âgés de 50 ans et plus que par ceux âgés de moins de 35 ans. Ils sont par exemple 83% contre 62% à lutter systématiquement contre le gaspillage de l’eau, 78% contre 55% à déclarer trier leurs déchets dans la salle de bain, 71% contre 46% à limiter les doses de produits et 56% contre 42% à couper les tubes de produits.
De manière contre-intuitive, les moins de 35 ans, qualifiés de « génération climat », admettent plus souvent avoir du mal à prendre ces nouvelles habitudes (49% contre 24% des 50 ans et plus). Ils associent aussi davantage les écogestes dans la salle de bain à des contraintes plutôt qu’à des choix idéologiques (44% des moins de 35 ans contre 23% des 50 ans et plus).
L’engagement environnemental des plus jeunes dans la salle de bain se traduit davantage par des pratiques d’achat. Les 18-34 ans ont en effet déplacé leur combat dans leur consommation :
75% des 18-34 ans privilégient l’utilisation de produits réutilisables vs jetables, 67% des produits solides vs liquides, 64% des produits provenant du vrac, 54 % des produits non rincés.
48% des jeunes utilisent toujours au moins un de ces types de produits contre 29% des seniors.
Temps passé sous la douche Alors qu’en juin dernier, l’ADEME appelait à limiter à « 5 minutes grand maximum » les durées des douches*], qu’en est-il des pratiques des Français ? |